Il a été construit en 1930 sous la direction de M. DONAT, un ingénieur spécialisé dans le coulage du béton. Il a utilisé les techniques et les originalités des constructions bétons de l’époque. Noter le frontispice très découpé du hall d’entrée et les coursives aux angles courbées. C’est donc un témoignage du style « art déco ».
Selon les instructions laissées dans son testament, c’est Romain Blondet qui a financé l’hôpital en léguant à la commune une somme après son décès, cette somme s’élève à 70 000 Francs.
Il impose deux conditions à ce leg :
–> D’abord que son portrait et ceux de ses parents soient affichés dans le Hall d’entrée. Ces visages austères et rigides ont marqué l’imagination de nombreux enfants.
–> La deuxième condition était que l’établissement devait être aux mains des religieuses, elles faisaient office d’infirmières au début du XXème siècle.
Cet hôpital était surtout destiné aux malades les plus humbles ou alors aux personnes âgées isolées (hospice). Une évolution majeure durant les années 60 est la construction d’une maternité qui se situe à droite de l’édifice principal. L’architecture est plus moderne. Cette construction se justifie peut-être par une augmentation très forte des naissances. Au début des années 80, cette maternité ferme ses portes et les services sont affectés aux soins.
Comble de l’ironie, c’est au sous-sol de la maternité que l’on installe une morgue. En réalité, il s’agit d’une simple pièce isolée après le garage, qui reçoit les corps. Dans cette pièce, une table en marbre pour maintenir la froideur du corps et ralentir la détérioration des chairs. Elle était surmontée de l’inscription : « vous pleurez comme ceux qui n’ont pas d’espérance ».
Derrière la Morgue, donc en-dessous de la maternité, se trouvait la Cuisine de l’hôpital.