Ce martiniquais a eu un parcours politique exceptionnel au XIXème siècle. Avocat de profession, il entame une carrière politique au Parti Républicain. Il fut député de 1881 à 1893, et Président du Conseil Général avant 1888. Il milite pour que les lois votées à l’Assemblée nationale s’appliquent dans les colonies.
Ainsi, il s’oppose vivement au Parti des Conservateurs composé essentiellement des planteurs et usiniers du sucre notamment au sujet de l’école.
En effet, l’instruction est assurée dans la colonie par des religieux et réservée aux enfants de ceux qui pouvaient payer l’école privée.
Durant les années 1880, la demande d’instruction est très forte. Il s’agit d’instruire les nouveaux libres. Convaincu que le progrès social et l’émergence d’une élite locale ne seraient obtenus que par une école publique laïque et gratuite, MARIUS HURARD se rend en métropole, embauche des enseignants payés au frais du CONSEIL GENERAL et permet la construction des premières écoles en Martinique. Sous sa présidence, le Conseil Général recrute, paye et forme les enseignants.
D’autres hommes politiques ont participé à ce combat, il faut mentionner ERNEST DEPROGES.
En 1888, M. HURARD est aussi à la tête du Conseil Général et il contribue par son action, à la création de la ville de Saint-Joseph. La rue Marius HURARD, s’étend de la croix mission à la rue GEORGES BRISFER, parallèle à la rue EUGENE MAILLARD ; c’est l’une des plus longues de notre centre-ville. Considérée comme un axe de sortie, elle a accueilli dans le temps quelques personnages importants de l’Histoire de la ville.
D’abord, l’ancienne école des filles, classe de Mme DESLANDES qui devient ensuite l’école maternelle et enfin, la maison de la matrone « sage-femme » Mme CHONVILLE. C’est aujourd’hui une dent creuse, près du Morne Petit. Elle a accueilli la Boulangerie de M. CHATENAY-RIVAUDAY ce boulanger ayant beaucoup œuvré pour le sport collectif de la Ville. L’équipe municipale de M. Emile MAURICE a donné son nom au Hall des sports.
MARIUS HURARD nait le 14 octobre 1848 et il meurt le 08 mai 1902 à Saint Pierre lors de l’éruption de la Montagne Pelée. Député de la Martinique de 1881 à 1893 et Président du Conseil Général.