Journées du Patrimoine

la Ville de St Joseph et l’office de tourisme Centre Martinique, en collaboration avec le comité de la randonnée pédestre, vous donnent rendez-vous ce dimanche 18 septembre pour une randonnée citadine « Chemins et patrimoine, de l’Abbé Maillard à nos jours », balade commentée à la découverte du patrimoine de St Joseph.

Retrouvez toute l’actualité de la ville de St Joseph sur nos réseaux FACEBOOK et Instagram et sur le site www.saintjoseph972.com

SITES À DÉCOUVRIR :

GROTTE DE LOURDES

Située au quartier Morne-des-Olives, sur un terrain privé appartenant à la famille Rochambeau, la grotte de Lourdes est placée……https://saintjoseph972.com/la-grotte-de-lourdes/

LA STATUE DE SAINT JOSEPH.

Elle se situe sur un petit monticule d’où elle surplombe la ville. C’est une statue en métal représentant Saint Joseph.

Cette statue est installée au début de la décennie 1870. Elle est offerte par l’abbé Eugène MAILLARD qui rend hommage, de cette façon, à la décision du PAPE PIE IX de proclamer Saint JOSEPH, patron de l’Eglise universelle.

La Statue mesure environ 20 m et est posée sur un socle octogonal en béton armé. Les trois croix qui se trouvent devant le Saint Joseph ont été installée très récemment par Mr Augustin dans le but de finaliser le chemin de croix qui débute en bas du morne.

La Statue est singulière, d’abord le Saint y est représenté jeune, il est vétu d’un manteau. Ce symbole renvoie à l’idée de protection. Il tient dans sa main droite une branche fleurie qui rappelle le choix de Dieu à son égard en tant qu’époux de Marie. Dans la main gauche, un outil de charpentier ou une planche de bois. Cet accessoire rappelle qu’il est le patron des Charpentier menuisier et plus généralement le Saint Protecteur de tous les travailleurs.

Il n’est pas rare de trouver des statues de Saint surplombant les villes. En France, la statue de notre Dame de la Garde à Marseille en est un exemple. En Martinique, Ce sont surtout des Vierges protectrices, par exemple, à Saint Pierre, se trouve la Vierge des Marins. L’objectif étant de protéger la ville des catastrophes en tout genre.
Au pied de la statue, on trouve des ex-voto qui remercient le saint d’avoir exaucé quelques demandes.

Au Culte des saints se greffent croyances et pratiques occultes. Ainsi, dans la ville, les plus anciens affirment qu’en sortant la statue d’un Saint Joseph par temps de pluie, cela permettait de suspendre les averses pendant un moment.

Les pratiques occultes ont été dénoncées pendant longtemps, certains quimboiseurs n’hésitaient pas à pratiquer des cérémonies mystiques destinées à répondre aux requêtes de leurs clients. La pratique du culte vaudou sur le site a été arrêtée depuis quelques années car le site est inaccessible sans l’accord du propriétaire.

LA CROIX MISSION

La croix Mission se situe à l’entrée du Bourg. Elle est formée d’un socle gravé d’une inscription 

Ave spes unica

 formule latine qui signifie : NOTRE UNIQUE ESPERANCE.

On y trouve aussi une statue du christ fixée sur une croix.

Cette croix mission n’est pas la seule en martinique, on en trouve dans toutes les villes et commune. On peut même en trouver deux comme c’est le cas au Lamentin. (une à four à chaux et une autre au giratoire de Mangot Vulcin.

Ces croix étaient posées après des missions d’évangélisation menées par des pères missionnaires.

Au début du XXème siècle.  La mission de ces pères est de conforter la mission de l’Eglise. Ils visitent donc toutes les paroisses et n’hésitent pas à se déplacer dans les quartiers éloignés. Ils administrent les sacrements, notamment en baptisant les jeunes et en confirmant leur foi. Ils marient les couples.

A Saint Joseph, la campagne d’évangélisation est menée avant 1925. C’est après cette date que la croix est érigée.

Malgré son emplacement dangereux, le long d’une nationale très fréquentée, une dévotion très forte lui est consacrée durant la semaine sainte. Des croyants n’hésitent pas à venir fleurir cette croix ou y allumer des bougies. Elle a été régulièrement entretenue par la tenancière du bar qui se trouve juste derrière. Mme SIMONE. Depuis son décès, l’entretien est moins régulier.

ÉGLISE DE SAINT-JOSEPH

Construction de l’Eglise

L’Histoire de la paroisse débute au quartier Chapelle. Le Curé attitré à cette chapelle décide de changer son église de place en prétextant que l’édifice originel était devenu trop petit pour recevoir les populations environnantes.

Donc, au bout d’une vingtaine d’année, sous l’impulsion de l’abbé Maillard, la population est invitée à ériger une nouvelle église sur un plateau un peu plus élevé de l’habitation ROSIERE. Ce choix est crucial dans l’aménagement de la ville.

Ainsi, de 1872-1874, la construction est spontanée et populaire avec des pierres taillées issues de rivières proches.  L’Eglise, est à l’origine un grand hangar de 40 m de long et 17 m de large.

Elle succède à une simple chapelle construite au quartier Chapelle et qui n’était pas suffisamment grande pour accueillir tous les fidèles.

1870, le Pape Pie IX proclame Saint Joseph patron de l’église universelle. Cela explique le choix de ce nom pour l’appellation de la paroisse et par là de la commune.

Caractéristiques architecturales de l’édifice

L’abside, est en pan coupé qui forme un hémicycle. Avec trois fenêtres qui s’ouvrent vers l’extérieur.

Par la taille de la nef, l’église s’inspire du style gothique. Avec des larges fenêtres agrémentées de vitraux récents.

Présence d’une avant-nef qui permet l’accueil des fidèles, espace de transition souvent utilisé pour la communication ou la vente de produits utiles au culte.

Le chœur qui permet au prêtre de s’adresser directement aux fidèles lors de la tenue de la messe. Il s’agit simplement d’une petite estrade sur laquelle est placé un pupitre en bois surmonté d’un micro.

La séparation du chœur au reste de la nef se fait par des marches. Pas de barrière.

On trouve deux lignes de 7 colonnes, soit 14 colonnes. Elles sont faites simplement avec un fût circulaire et un chapiteau de style toscan c’est-à-dire sans originalité.

Le chevet comprend le chœur de l’église mais aussi deux absides situées de part et d’autre et servant aux célébrants pour changer de tenue. C’est aussi un lieu de stockage des objets du culte et des anciennes statues de l’église.

Même si la séparation n’est pas évidente, la nef comprend une partie centrale et deux parties latérales. Cette nef s’étend du transept à la façade extérieure sur une longueur d’environ :

La forme de ogives est largement utilisée dans cet édifice notamment dans la partie préalable à la nef.

Les clochers ont été construit bien plus tard que l’église. Ils ont été construits  au début des années 30. Contrairement à la nef et au chœur, les clochers sont en bétons armés. Ils s’élèvent à plus de …………… m, ce qui fait d’eux les points les plus culminants de la ville. Vers l’Ouest, le sud et le nord les façades des clochers est constitué de d’ogives séparées d’un poteau en bétons.

Dans la partie Est, des lames métalliques sont disposées pour fermer l’ensemble. C’est la façade la plus dégradée. Le béton est fo détérioré et laisse apercevoir l’acier du béton. Le point culminant des clochers est une plate forme cernée d’une balustrade béton récente (1986)  dont la forme est reprise au sol autour de l’église.

Pour accéder aux sommets des deux tours, il faut emprunter un escalier métallique en colimaçon. C’est un fer forgé très sobrement sculpté. A noté qu’il n’y a qu’une seule tour permettant cet accès il s’agit de la tour de gauche.

Environ à mi-course, Des rosaces originelles égayent l’ensemble et apportent un supplément de lumière. Elles se situent au même niveau que la grande horloge qui se trouve au centre.

Les vitraux

Les vitraux présentent un intérêt particulier. Pour comprendre leur analyse, il faut considérer que ceux qui sont les plus proches du porche, donc de la porte d’entrée de l’édifice, représentent la vie matérielle de la paroisse.

En se rapprochant  du Chœur et de l’Autel, plus les vitraux mettent l’accent sur des symboles religieux.

Les vitraux ont été baptisés le 09 Janvier 2005. Par l’évêque, Monseigneur Michel MERANVILLE.

L’identité de la commune est symbolisée par une mise en valeurs de la végétation tropicale, particulièrement les fleurs.

Les vitraux sont réalisés selon la technique traditionnelle utilisant le verre antique, la pâte de verre sertie au plomb et soudée à l’étain.

Certains vitraux ont une portée symbolique plus importante que les autres.

Porte d’entrée principale :  les vitraux ont une disposition plus moderne avec un dégradé de couleur. Ce dégradé est complété d’une croix et autour du panneau, on trouve Une inscription : « SOUVENIR DU CENTENAIRE / NOTRE COMMUNE 24 MARS 1888

Un flambeau et une autre inscription : « le présent de Saint Joseph et la lumière de son passé »

Sur la droite de ce vitrail, en regardant vers l’extérieur, on voit un blason avec plusieurs images symbolisant la ville : une maison d’habitation avec une roue à aube, un bananier, un livre (peut être la Bible) des fleurs, anthurium, l’église, un tracteur dans un champ de banane et la dernière image, des joueurs de basket.

Le logo est l’œuvre du plasticien SERGE GUEDON, il a été commandité par les membres de la municipalité en 1987. On lui demande alors de transcrire les caractéristiques du milieu Joséphin. La roue à Aube renvoie à l’importance de l’eau (peut être alors, une aube de l’habitation BELLE ETOILE ou HOTEL DES PLAISIRS. La culture intensive des fleurs, la culture de la banane, le respect de la famille en lien avec l’église et enfin, le sport, puisque c’est le Basket qui est valorisé dans la dernière partie du LOGO ;

A gauche de la porte principale. Le panneau surplombant. On trouve des anthuriums, des roses porcelaines, des « orchidées ». cela rappelle l’activité horticole de la ville réputée pendant longtemps pour la qualité de ses productions florales.

A droite de la porte principale. Le panneau est dédié à la Rivière BLANCHE, on y voit un gué entouré de balisiers et d’autres feuilles et des roches dans le cours d’eau.

Porte « Nord » donnant sur la rue de la Poste, le panneau a un dégradé de bleu, il y a une inscription : « Marie », des fleurs : des Bleuets, des lys, et violette.  Et une étoile : BLEUE. La porte est dédiée à la Vierge Marie.

Panneaux près du tabernacle

Après la porte dédiée à MARIE, on voit des lys bleu, et au dessus, des petites fleurs roses poussant sur un arbre, cela rappelle les fleurs de cerisiers. Et derrière l’ensemble le découpage des verres renvoie aux rayons du Saint Esprit qui émanent du Christ en crucifixion.

Ensuite à Droite, on trouve le panneau du Tabernacle. On y voit le ciboire, un morceau de pain rompu, et des fleurs, la scène renvoie à la communion et à ses symboles ( le pain et le vin).

Au milieu du CHŒUR, il y a trois grands panneaux. Sur le panneau coté Nord, on voit un panneau très riche dont le centre est occupé d’un arbre au pied de l’arbre, on trouve le nom d’ABRAHAM, père de la religion juive, au dessus, on trouve le nom d’ISAAC, puis de JACOB (Ce sont tous les trois les Patriarches de la religion Juive puis de la religion chrétienne avec lesquels Dieu aurait contracté l’Alliance.

Au-dessus de l’arbre, on trouve un bandeau inscrit : APOTHEOSE DE SAINT JOSEPH. Enfin, un blason dans lequel on voit une scène biblique, avec Joseph, Marie, tous deux ont une auréole de sainteté et se tiennent la main. Le personnage de Marie est enceinte. Cela symbolise donc le mariage du couple peut être dans un temple juif antique  Entre les deux, un personnage avec une jupe rouge et un haut en or.( ?????)

 Autour du blason, on trouve un rabot, une équerre, un marteau et un compas. Tous les outils du charpentier. Au dessus de l’ensemble une colombe du Saint esprit posé sur une branche d’olivier et deux anges. (on suppose que ce sont les deux archanges peut-être l’ange GABRIEL

Le Vitrail au dessus de l’Autel. C’est un vitrail situé à l’Est donc la lumière du Soleil y entre le matin. On y voit le Christ représenté dans un blason, il est en ascension, il monte au ciel et il est entouré des anges (Gabriel et ) et d’anges gardiens au nombre de trois) chercher des informations sur l’ascension. ( les anges accompagnant Jesus) etc.

L’ensemble de droite ( versant Sud) du milieu, c’est le panneau de la « SAINTE FAMILLE » on y voit un ensemble de fleurs tropicales, des fruits, oranges et citrons symboles de profusion, sur le blason de la SAINTE FAMILLE, on y voit une scène dans l’atelier du charpentier avec Joseph qui travaille entouré de Marie, assise et Jésus qui l’aide. Au dessus du blason il y a un triangle isocèle, représentation de l’Esprit Saint.

Au dessus de la chorale sur la façade Sud, on voit des vitraux représentant l’esprit Saint au dessus des eaux  (du Jourdain) des fleurs tropicales.

Ainsi, au-dessus de la porte-sud, donnant sur la rue Romain BLONDET, on distingue un marteau, un clou, une lime, un angle en bois avec deux morceaux de bois/ Les fleurs sont des balisiers, des palmiers, (des pensées). Tout est surmonté de « Saint Joseph » ce sont les objets symboles de ce Saint, charpentier.

A gauche de la porte dédiée à Saint Pierre, se trouve un panneau avec un oiseau au dessus des eaux. C’est l’esprit Saint du Baptême. Les arbres autour donnent l’impression d’une mangrove. On voit au dessous du bec de l’oiseau, un petit poisson. (renvoie à la pêche miraculeuse)

Sur un des vitraux, on trouve une barque surmonté d’un filet dans lequel on trouve des poissons c’est l’évangile relatant l’histoire de  Simon qui n’arrive pas à pêcher mais qui grâce à l’aide de Jésus réussit à remonter une pêche miraculeuse.

Au milieu du transept, un large chandelier représente les douze apôtres. Ce sont des vitraux disposés en cercle.

Les Tours-Clochers.

Deux tours situées de part et d’autre du parvis de l’église, elles ont été construites durant les années 30, donnant un caractère particulier à l’édifice, notamment sa ressemblance à Notre Dame de Paris.

Ce n’est qu’à partir de la Tour Sud que l’on peut accéder au sommet. On emprunte un escalier en colimaçon réalisé en fer forgé sculpté et très étroit, les deux tours sont ajourées de rosaces vitrées, réalisées au début du XXème siècle qui permettent de laisser entrer la lumière.

Les cloches.

Elles sont situées dans le Clocher Nord. On ne peut y accéder qu’en prenant l’escalier en colimaçon du clocher Sud.

Il y a 4 cloches et une cinquième au sol. Elles sont réparties ainsi dans le clocher Nord.

Dans ces tours il y a :      quatre cloches montées sur leur socle et une cinquième qui a dû être remplacée récemment mais qui n’a pas été descendue. . Elles ont été installées à des périodes différentes Et leurs noms ne sont pas gravées. On y trouve cependant quelques indications intéressantes sur leur installation. Notamment les noms des parrains ou marraines.

Cette cloche est celle qui se trouve au sol. On y peut lire le nom de la fonderie. Aucune indication de date ni de nom.

Cloche au sol/ peut être le BOURBON il est issus de la fonderie Parisienne d’Henri LEPAUTRE réputé pour ces horloges mais qui fait aussi des cloches.

Une des cloche sur Châssis 2

Sur cette Cloche, on voit un Christ gravé mais aussi des annotations quant aux parrains et marraines de la cloche. Mais le détail le plus important est sans nul doute la date. 1858. Bien avant la création de la Paroisse de Saint Joseph.

La plus imposante des cloches ( 3 )qui se trouve au milieu et qui est entourée par deux cloches plus modestes.

Sur cette cloche, une mention : celle de la paroisse de Rivière Blanche. Cela montre qu’elle est antérieure à la création de la Ville en 1888. On y lit clairement la mention de LAPEYRE curé de la Rivière Blanche. A cela, il faut ajouter l’origine de la fonderie située au HAVRE. Elle se situe dans le coin le plus au Nord du clocher

La façade principale comprend trois ouvertures. La porte du centre est plus large que les deux latérales. Les linteaux sont travaillés avec deux piliers surmontés d’une forme en ogive.

L’aménagement intérieur

Le tabernacle. Réalisé au milieu du XXème siècle par un ébéniste : Mr JULIENNE  qui a aussi réalisé les deux pans de bois surmontant le tabernacle et le front baptismal. Ce tabernacle est constitué d’une sculpture représentant un agneau en bois. C’est le symbole de la pureté du Christ. (animal de sacrifice chez les Juifs)

Vérifier les symboles du baptistère. Importance du chiffre 8 avec la forme de l’octogone qui semble la règle dans certaine église. Vérifier si celle-ci répond à ces règles.

Les statues et l’iconographie.

St JOSEPH et Ste MARIE sont les seules statues en bois. Elles sont fabriquées en une seule pièce dans un tronc de mahogany par un artiste d’origine Malgache installé aux trois ilets (le nom…………….)

Voir les autres Statuaires comme Saint Michel ou Saint Christophe.

Les tableaux sont des scènes de la passion du Christ et du Chemin de croix.

Le presbytère.

Cette maison a toujours été à cet emplacement, il s’agit de la maison originelle du prêtre qui fut pendant quelques années aussi une salle paroissiale.

LE MONUMENT AUX MORTS

Se situe dans la perspective de l’Eglise, ces deux monuments forment un ensemble cohérent selon un même axe de symétrie.

Le monument a été érigé après la Première Guerre Mondiale. Conflit auquel les habitants de la ville ont fortement participé. Il est inauguré le onze Novembre 1922.

C’est un monument simple et traditionnel.

D’abord par sa forme, c’est un obélisque (4 faces et un sommet pyramidal.)

Ensuite par les informations qui y sont indiquées, gravées dans le marbre.

Le commanditaire officiel est le Maire de l’époque Mr BRISFER, il est cité, mais on oublie de mentionner que c’est l’ensemble des habitants qui ont cotisé pour ériger ce monument.

On y trouve gravés les noms des citoyens de la ville morts pour la France. Cette liste, rédigée en 1922, n’est pas complète. Il y a quelques années l’historienne Sabine ANDRIVON MILTON l’a complété .

Les images gravées sont très simples et associent des personnages locaux, comme la femme vêtue en grand robe, aux images symboliques du conflit et de la victoire de la France (soldat mort, laurier, drapeaux)

C’est le seul monument aux morts qui donne des indications quant à la participation de la colonie à la guerre.

Il est à signaler qu’une plaque de marbre s’est détachée de la face du monument coté Eglise. Cette chute est récente et la plaque sera bientôt remplacée.

LISTE DES SOLDATS INSCRITS SUR LE MONUMENT AUX MORTS

 ANAIS Henri LéopoldBALUSTRE Onésime
 BASSIN Romain BASSIN Firmin
 BEAUCHAINT Fabien BEAUJOLAIS Ambroise Corneille
BEAUJOLAIS Bernardin Constantin  BENJAMIN Toussaint
BERNABÉ Louis AiméBURY Blaise Jonas
BIDARD DominiqueBOUTON Victor BRANCHET Vincent
CIDOLIT Pamphile CIDOLIT Edouard Martin
CLOE SiméonCORIDON Louis Félix
COUFFE JeanCREPIN Félix Gaston
DANEY DE MARSILLAC JDANEY DE MARSILLAC Bonaventure Jules Marius Louis Emmanuel
EDON HermannEDON Germain
ELMIN Joseph MauriceFANTAISIE Arténon Avit
FANTAISIE MaximinFLAMAND Joseph Hippolyte
FLAMAND AnatoleFORSAIN Hilarion Antheme
GOMA Pierre Téophace GRENÉ Apollinaire
GRUDA Gilbert EleutherJEAN-BAPTISTE Adolphe Pierre
JEAN-LOUIS Sainte –CroixJEROME Eugène E
JOISIN JanvierJOSEPHINE Hubert
LAMAIN GrégoireLAMAIN Léonien
LAVANNE MaximilienLAVANNE Maximilien
LEGIEL AlexandreLEGIEL Bernard
LENOGUE Roger YvesLOLO Sidoine
MARCENY René MAREVAL Thomas
MARONI Marius GermainMERLIN François
MIEVILLY MathieuMILOCK Hilaire
NERESTAN JeanNOIRAN Elfège
PALIX UrbainPARFAIT Stanislas
PERUGIEN Paul AvrilPONTAT Martin
PONTAT SylvestrePRINTEMPS Grégoire
RAISIN PaulRAVIER Rufin
SAFFACHE StanislasSIGISMOND Placide Constant
SORENTE MathurinTALBOT Léonard
THIBEAU GermainVALBERT Jules
VALCOURT PaulVIGALAT Eugène
ZAIRE Bernard 

LISTE DES SOLDATS À INSCRIRE

ADELE ROSECrépin BISSON Donatien
BONJEAN JeanCAHIR Marius
CLAIRINE LaurentCLEANTE Romuald
CORBION NarcisseDANGLADES Henri Thimothé
EMILE EugèneLECEFEL Joseph
PONTA MichelPOULADE Casimir
SENGA GermainTELAMON Firmin

LA TOUR DU JUBILÉ

Ce nom désigné une tour située derrière le Monument au mort, toujours dans la perspective axiale de l’église.  Il n’y a pas de trace documentaire de son édification.

Sa présence reste encore aujourd’hui une énigme qui laisse libre cours à l’imagination de ceux qui la côtoie.

Plusieurs théories sont avancées.

            Elle serait une cheminée, dernier vestige d’une habitation sucrière construite autour bien avant la construction de l’église. Cela reste peu probable, en effet, il n’existe aucune trace archéologique ou historique d’un édifice aussi complexe qu’une distillerie construite à cet endroit.

            Elle serait encore la cheminée d’une boulangerie. Techniquement, il faudrait un emplacement pour le four. Ce n’est pas le cas.

            Cette tour serait un campanile, c’est-à-dire un clocher extérieur à l’église pouvant recevoir une cloche. On peut supposer que l’édifice était alors surmonté d’une structure en bois pouvant accueillir une petite cloche et utilisé avant d’édification des clochers dans les années 1930.

L’HÔPITAL ROMAIN BLONDET

A été construit en 1930 sous la direction de Mr DONAT. Il s’agit d’un ingénieur spécialisé dans le coulage du béton. Il a utilisé les techniques et les originalités des constructions bétons de l’époque.
Le frontispice très découpé du hall d’entrée.
Les coursives aux angles courbées.

C’est donc un témoignage du style « art déco ».

Selon les instructions laissées dans son testament, c’est Romain Blondet qui a financé l’hôpital en léguant à la commune une somme après son décès, cette somme s’élève à 70 000 Francs. Il impose deux conditions à ce leg.

D’abord que son portrait et ceux de ses parents soient affichés dans le Hall d’entrée.
Ces visages austères et rigides ont marqué l’imagination de nombreux enfants.

La deuxième condition était que l’établissement devait être aux mains des religieuses, elles  faisaient office d’infirmières au début du XXème siècle.

Cet hôpital était surtout destiné les malades les plus humbles ou alors les personnes âgées isolées (hospice). Une évolution majeure durant les années 60. C’est la construction d’une maternité qui se situe à droite de l’édifice principal. L’architecture est plus moderne. Cette construction se justifie peut-être par une augmentation très forte des naissances. Mais dès 1977, cette maternité ferme ses portes et les services sont affectés aux soins.

Comble de l’ironie, c’est au sous-sol de la maternité que l’on installe une morgue. En réalité, il s’agit d’une simple pièce isolée après le garage qui reçoit les corps. Dans cette pièce, une table en marbre pour maintenir la froideur du corps et ralentir la détérioration des chairs.

Derrière la Morgue, donc en dessous de la maternité, se trouvait la Cuisine de l’hôpital.

Rue ROMAIN BLONDET

Cette rue s’étend de la Rue Eugène Maillard à la rue Marius HURARD. Elle est bordée au Nord par l’église et au Sud, en partie, par l’ancien Hôpital qui portait le même nom.

Elle a été nommée en hommage au bienfaiteur : ROMAIN BLONDET qui a contribué à l’aménagement de cette partie de la ville.

Romain BLONDET est originaire du JURA. Il est né en 1860 à SAINT LOTHAIN. D’après les informations glanées de son testament, il habite d’abord Saint Pierre à la fin du XIXème siècle, puis il s’installe à Fort de France de 1902 à 1911. C’est un commerçant, négociant d’alcool, vendant en Martinique le Vin importé et expédiant le Rhum de la colonie. 

Très impliqué dans le développement économique, il devient administrateur de la Banque de Martinique en 1903 et contribue à la capitalisation par action de cette institution.

 Il devient, Président honoraire de la CHAMBRE DE COMMERCE de la Martinique de 1907 à 1911.

Il mentionne venir souvent à Saint Joseph pour son air sain et vivifiant. Mais surtout il tisse des liens avec les familles LITTEE et CASSIUS DE LINVAL dont il parraine au moins un enfant.

De santé fragile, il rédige son testament dès 1910. Il souhaite rester en Martinique, mais son état de santé l’oblige à retourner à Saint Lothain où il décède en 1916.

Quand on parcourt cette rue, on comprend vite qu’elle sépare deux institutions essentielles : l’église et l’ancien hôpital.

D’abord l’église, qui se veut être une copie miniature de Notre Dame de Paris. Cet édifice a été construit durant la vie de Mr BLONDET puisqu’il est édifié à partir de 1874 et terminé dans les années 1930.

Ensuite l’hôpital. Il est construit grâce à un leg de Mr BLONDET de 70 000 francs. C’est d’abord un asile destiné à l’accueil des vieillards de plus de 70 ans ou infirmes. Ce leg doit respecter une condition : que les portraits de Mr BLONDET et de ses parents soient accrochés au parloir de l’hôpital. Il souhaite que la gestion de l’établissement soit confiée à des religieuses.

 Cet acte de bienfaisance est la preuve que la politique de Santé Publique au début du XXème Siècle était avant tout basé sur le militantisme privé.

Bien que désaffecté depuis 2020 à d’autres fonctions, cet édifice est un témoignage exceptionnel du style art-déco en Martinique. Il a été construit en même temps que l’ancienne Mairie. C’est l’architecte DONNAT qui conduit le projet et l’inauguration est faite en 1937.

Le long de la rue ROMAIN BLONDET, les habitants sont majoritairement les descendants des premières familles de Saint Joseph.

LA SALLE PAROISSIALE

La Salle paroissiale. Et autres salles de spectacle de la ville.

A été construite dans les années 30. En même temps que l’hôpital, les tours de l’Eglise et la Mairie.

Cette salle paroissiale est aussi un ancien cinéma et une salle de spectacle tenue par les curés.

On y trouve la salle principale destinée à recevoir le public, un espace réhaussé où se déroulait les spectacles et une salle de projection à l’arrière.

Dans cette salle, il y a encore la salle de projection et l’estrade permettait aussi les spectacles de tout genre. Concert et concours de Miss.

Cet ancien cinéma est le témoin de la curiosité culturelle dont faisaient preuve les habitants de la ville. Il a vite été concurrencé par des salles privées tenues par des Laïques : le Ritz et le Royal.

Le Ritz se trouvait à l’angle des rues Séphora Louis Felix et Eugène Maillard. Il a été reconverti en Pharmacie et en entrepôt. Il était tenu par Mr SIFFLE des années 1950 aux années 70. Soit une vingtaine d’année.
le Royal se trouvait quelques mètres plus loin.  Construit à la fin des années 60, ce fut le dernier cinéma de la commune. Il a été fermé au milieu de la décennie 90. Longtemps désaffecté, il était devenu une ruine et a été totalement rasé au mois d’Août 2021.

Rue MARIUS HURARD

Il n’est assurément pas de Saint Joseph. Mais, c’est un martiniquais qui a eu un parcours politique exceptionnel à son époque.

IL est d’abord un Républicain élu aux premières élections législatives de la IIIème République(1881). Bien que très controversé, il n’en demeure pas moins le relais des lois républicaines en Martinique, notamment en permettant l’installation des écoles Laïques dans les différentes communes de l’île.

En effet, jusqu’en 1881, l’école était surtout privée, religieuse et seuls les enfants de l’élite bourgeoise y avaient droit.

L’application de la loi de Jules FERRY, rendant obligatoire l’école laïque, a fortement contribué à la formation d’une élite intellectuelle sur ce territoire.

En 1888, Mr HURARD est aussi à la tête du Conseil Général et il contribue par son action, à la création de la ville de Saint Joseph.

La rue Marius HURARD, se situe de la rue OBERSSAN THALY à la rue GEORGES BRISFER, parallèle à la rue EUGENE MAILLARD, c’est l’une des plus longue de notre centre-ville.

Considérée comme un axe de sortie, elle est encore peu valorisée. Mais elle a accueilli dans le temps quelques personnages importants de l’Histoire de la ville.

D’abord, l’ancienne école des filles, qui devient ensuite l’école maternelle et enfin, la maison de la matrone « sage-femme » Mme CHONVILLE. C’est aujourd’hui une dent creuse, près du Morne Petit.

Elle a accueilli la Boulangerie de Mr CHATENAY-RIVAUDAY  (remplacée par l’immeuble du docteur EMONIDE ) ce boulanger ayant beaucoup œuvré pour le sport collectif de la Ville.  L’équipe municipale de Mr Emile MAURICE a  donné son nom au Hall des sports.

En remontant cette rue en direction de la Rue BRISFER, on surplombe une ravine qui est une des sources alimentant le canal du Lamentin, pas très valorisée, elle traverse un terrain vague. Cette rue permet d’accéder à une des écoles privées de notre ville : l’école adventiste. Enfin, cette rue passe derrière l’un des pôles de notre collectivité : le pôle solidarité. Ce bâtiment est aussi connu sous le nom d’ancienne gendarmerie.

MARIUS HURARD   né le 14 Octobre 1848 et il meurt le 08 mai 1902 à Saint Pierre

                                                  Député de la Martinique de 1881 à 1893.

                                                  Président du Conseil Général

« les anciens ka mandé nous ça HURARD za fai ba nou

 Hurard metté l’ekol laik pou montrer ti neg palé français »

extrait d’une biguine du patrimoine martiniquais        la défense ka vini fol

LE JARDIN DU CENTENAIRE

QUELQUES REPÈRES CHRONOLOGIQUES

En 1988 le Maire, Mr Émile Maurice a voulu célébrer avec faste le centenaire de la Ville (1888-1988). Outre les festivités culturelles auxquelles ont été associées toutes les forces vives de la Ville, deux actes forts étaient posés pour assurer le lien intergénérationnel :

LE JARDIN DU CENTENAIRE où un enfant de l’école élémentaire a planté en 1988 l’arbre du centenaire. Si l’arbre est aujourd’hui disparu, le jardin est devenu un lieu emblématique prisé par les photographes de mariages et les pique-niques familiaux. Sa restauration s’imposait

LES BOUGIES DU CENTENAIRE qui mériteraient d’être tirées de l’abandon. L’idée du Maire Émile MAURICE était ,chaque année lors de la fête patronale, de faire apposer par un élève sur les bougies une plaque commémorative. Ainsi l’âge de la commune se serait retransmis de génération en génération.

En 1995 des professeurs de l’école maternelle « Jeanne Merton » montent avec leurs classes un projet /ville intitulé « VILLES ET VOLUMES »

LES ENSEIGNANTES : Mme MORIN –Mme GUÉDON.

Il s’agit d’un projet pédagogique départemental en arts plastiques pour permettre aux enfants d’acquérir des compétences en représentation spatio-temporelle et d’embellir un lieu dans la ville.

L’espace choisi par les enseignants pour l’implantation est le jardin du centenaire.

Diverses esquisses ont été élaborées.

Deux projets sont retenus

La première classe est chargée de réaliser la maquette grandeur nature d’un CADRAN SOLAIRE.

Les enfants montent le volume dans le jardin avec le concours des services techniques de la Ville et il est inauguré le 30 avril 1995.

Le deuxième projet, également exécuté 1995 par les enfants de la classe maternelle de Mme CHEMIN est une effigie métallique en deux dimensions. L’œuvre trônait dans le jardin, il est maintenant laissé à l’abandon. Il se trouve derrière l’ESAP 

Crédit Photo Tanguy SALINIÈRE

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